Photo : classe de maternelle de l’école de Fougères-sur-Bièvre, se rendant à un atelier jardin animé par le collectif des Métairies, le 9 janvier 2018 au théâtre du Grand Orme à Feings. Crédits : Nicolas Patissier pour Studio Zef.

 

Au printemps dernier, une Feuille vive de L’École du paysage avait déjà rendu visite au collectif des Métairies du Pont Saint-Michel pour une présentation générale du projet, de la philosophie qui le sous-tend et des liens qu’il commence à tisser sur le territoire. Diffusé en septembre, ce reportage est disponible en podcast sur notre site.

Aujourd’hui, c’est à l’action pédagogique de ce collectif que nous allons spécifiquement nous intéresser. Sur un terrain de trois hectares dans le quartier de la Vacquerie, les Métairies du Pont Saint-Michel vont en dédier une partie à la formation au maraîchage, ainsi qu’à des jardins pédagogiques, qui vont permettre aux futurs occupants des jardins partagés de s’initier au jardinage, mais aussi de mener des actions auprès de publics scolaires. Des ateliers délocalisables, afin de s’ouvrir aux écoles d’autres territoires : le coût du transport en car est en effet le principal facteur limitant pour l’organisation de ces activités scolaires hors-les-murs.

Dans le présent reportage, nous suivons Anne-Lise Delabruyère et Cédric Joubert, deux éducateurs à l’environnement qui mènent l’un de ces projet pédagogique avec les trois classes de maternelle de l’école de Fougères-sur-Bièvre. C’est le théâtre du Grand orme, tout proche, qui accueille cet atelier : siège de la compagnie du Hasard, salle de spectacle, école de théâtre, lieu de résidences artistiques, le Grand orme a récemment développé un « espace permaculture » qui a vocation à accueillir des formations ou des ateliers pédagogiques organisés par d’autres structures.

Nous avions déjà documenté une activité pédagogique en décembre 2017, lorsque nous avions visité la Maison de la Loire : son animatrice se rend dans des écoles pour mener des actions de sensibilisation au risque d’inondations. Un moyen d’amener les enfants à mieux connaître le territoire qui les entoure, dans des villages qui ont souvent une simple fonction résidentielle, du fait de leur proximité avec une ville plus dynamique. Cette connaissance du territoire, ou bien cet art du jardin, dans le cas des Métairies, faisaient souvent l’objet d’une transmission orale familiale : les bouleversements récents qui ont touché les techniques de communication et les moyens de transport, ont distendu les liens familiaux et disqualifié ces savoirs traditionnels.

Pour nombre d’habitants, la redécouverte de leur territoire et de leur jardin passe donc par des canaux hétérodoxes : des associations comme la Maison de la Loire, des collectifs comme celui des Métairies, dont l’expertise et l’action sont aujourd’hui mieux reconnues par les acteurs institutionnels.

 


Modèle de butte en lasagne sur la très bonne chaîne « Permaculture et agroécologie »

Le podcast :